La solution choisie consiste à faire de la troisième exposition un moment différent, plus riche que les deux précédentes. Les procédés musicaux employés sont multiples : on enrichit la troisième exposition par des finesses contrapuntiques (imitations, renversable, jeu canonique) ; on augmente son amplitude en allant toucher de nouvelles plages sonores dans le grave (alors que les deux premières expositions restaient dans une plage volontairement restreinte) ; enfin, on étend la durée de la troisième exposition en lui réservant l'exclusivité du postlude écrit par Schubert.
C'est pourquoi on a choisi pour la main gauche une figure d'accompagnement différente, plus souple et plus liée : une basse d'Alberti avec notes tenues pour créer une harmonie même en l'absence de pédale.
Aux mesure 25-26, les oreilles attentives décèleront une série de trois quintes parallèles (fa#, do) - (sol, ré) - (la, mi), que l'on peut expliquer de la manière suivante :
La première n'est pas une quinte juste, mais une quinte diminuée ;
La deuxième, qui n'est pas entre parties extrêmes, est semblable à celles écrites par Schubert lui-même, par exemple, (fa#, do) - (sol, ré) aux mesures 3 et 4 ; l'interprète qui néanmoins voudrait éviter cette quinte pourra simplement supprimer les deux fa# de la mesure 25, ce qui reportera le début du canon à la mesure 26
La troisième n'est pas une quinte réelle (le mi n'étant qu'une note de passage vers le fa#, soit une appogiature inférieure du fa#).